Comment nous aidons les compagnies aériennes à devenir plus écologiques

Pour une neutralité climatique

Le 28 novembre 2018. En première page du quotidien belge réputé « De Standaard », on pouvait lire en capitales : (traduction littérale) L’Europe doit être climatiquement neutre pour 2050.

Cela ne signifie pas que « l’Europe veut être neutre sur le plan climatique », non, elle doit le devenir. « Certes, la route est parsemée de défis », avertit Miguel Arias Canete, commissaire européen en charge du climat. « Mais le statu quo n’est pas une option. »

L’UE a défini huit scénarios permettant aux États membres de réduire les gaz à effet de serre - deux d’entre eux permettraient à l’Europe de devenir climatiquement neutre. Selon l’UE, il est possible d’y parvenir en utilisant les technologies existantes comme l’énergie solaire ou éolienne, qui devraient être renforcées jusqu’à fournir 80% de l’électricité. Les mesures en faveur de la performance énergétique telles que l’isolation des habitations devraient également être renforcées pour réduire de moitié la consommation d’énergie d’ici au milieu du siècle.

Mais ce n’est pas tout...

La commissaire en charge des transports, Violeta Bulc, a déclaré : « Tous les modes de transport doivent contribuer à la décarbonation de notre système de mobilité. L’objectif est de parvenir à des émissions nettes nulles d’ici 2050. Cela nécessite une approche systémique basée sur l’utilisation de véhicules à émissions faibles ou nulles (...), de carburants de substitution et d’infrastructures intelligentes, ainsi que des engagements pris au niveau mondial. »

Tous les modes de transport doivent y apporter leur écot. Cela inclut les voyages en avion. De Standaard indique spécifiquement que l’aviation devra enfin apporter sa contribution. Tout d’abord, cela passera par l’utilisation de carburants plus propres. C’est probablement la première chose à laquelle vous avez également pensé. Mais il existe une autre contribution très simple que les compagnies aériennes peuvent apporter pour réduire leurs émissions de carbone et aider modestement l’Europe à atteindre son objectif de neutralité carbone.

Les grandes compagnies aériennes internationales utilisent des insecticides pour aéronefs sur certaines lignes. Ces produits sont nécessaires pour empêcher les maladies à transmission vectorielle, telles que le paludisme, la dengue, le virus du Nil occidental, etc. de se propager dans le monde. Il existe des procédures de désinsectisation des avions recommandées par l’Organisation mondiale de la santé, mais la plupart d’entre elles prévoient l’utilisation d’un désinfectant pour aéronef en aérosol.

Depuis le 1er janvier 2018, les fabricants ne sont plus autorisés à utiliser les anciens gaz à effet de serre fluorés à fort potentiel de réchauffement de la planète.

Les anciens insecticides pour aéronefs en aérosol contenaient un gaz propulseur au potentiel de réchauffement de la planète très élevé (PRP > 1300). Cependant, un nouveau règlement européen (517/2014/CE) sur l’utilisation des gaz à effet de serre fluorés est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2015. Ce règlement vise à réduire l’utilisation des gaz à effet de serre fluorés ayant un potentiel élevé de réchauffement de la planète.

Depuis le 1er janvier 2018, les fabricants ne sont plus autorisés à utiliser les anciens gaz à effet de serre fluorés à fort potentiel de réchauffement de la planète. Or, de nombreux produits nocifs pour l’environnement se trouvent encore sur le marché et sont largement utilisés, même par les compagnies aériennes européennes. Reste à savoir si elles opéreront le changement prochainement, mais passer à un produit plus durable permettrait de faire d’une pierre deux coups : lutter à la fois contre le changement climatique et aider à prévenir la propagation des maladies à transmission vectorielle.

Tous les modes de transport doivent contribuer à l’effort. L’Europe doit être climatiquement neutre pour 2050.

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